35 heures : le cas de la poste de l’Epée de Bois

Les 35 heures : le calcul est simple. Ceux qui ont un emploi travaillent 10 % de moins (ce qui n’est pas un luxe) et on embauche 10 % de nouveaux salariés pour faire ces heures. Trop simple ? En tout cas inacceptable pour des patrons qui préfèrent licencier pour gagner de l’argent à jouer en bourse.

Les 35 heures, la majorité actuelle a été élue pour les mettre en œuvre. Où en est-on deux ans après ? Le patronat a réussi à faire traîner les choses jusqu’en 2002, peut-être plus tard, et surtout à faire passer la flexibilité dont il rêve depuis longtemps pour une application des 35 heures. Le résultat, c’est que le chômage ne bouge pas et que très peu de salariés ont profité d’une baisse réelle du temps de travail.

Le comble, c’est que la fonction publique elle-même applique les 35 heures à l’envers. Ainsi, à la poste Paris-Mouffetard (rue de l’Epée de Bois), un soi-disant accord sur les 35 heures vient d’aboutir à la suppression de quatre emplois ! Si on y ajoute que deux emplois et demi avaient été supprimés en décembre dernier et que deux autres vont être transférés, c’est au total huit emplois et demi qui vont être supprimés dans un bureau où nous connaissons tous la longueur des files d’attente devant des guichets vides ! En tant qu’usagers de ce service public, nous ne pouvons pas accepter une telle dégradation du fonctionnement.

Et, plus largement, il faut que le secteur public donne l’exemple pour les 35 heures. On n’a que trop tardé. Les 35 heures, c’est tout de suite, sans attendre que les patrons et les gestionnaires soient d’accord. Pas pour ruiner l’économie : au contraire. Tous les emplois qui peuvent être créés par ces mesures constitueraient aussi une fantastique relance de la consommation, avec des centaines de milliers de nouveaux consommateurs, ce qui permettrait une véritable relance de l’économie. Et la justice sociale en plus. Allez donc expliquer ça au baron Seillère…


Les communistes du quartier