5e.communiste


Le journal des communistes de la section Sorbonne

n° 2, juillet 2000

Chef de file des communistes pour les élections municipales dans le 5ème arrondissement

Tibéri : triste fin de règne pour le 5e

 

Encore une fois des “ affaires ”, encore une fois des policiers qui jouent les déménageurs à la mairie du 5e ou chez des élus, encore une fois des tentatives de faire disparaître des archives électorales, encore une fois des faux électeurs par milliers, des élections remises en cause, et le secrétaire général de la mairie, l’épouse du maire et la première adjointe mis en examen pour “ manœuvre frauduleuse de nature à porter atteinte à la sincérité du scrutin ”, encore une fois notre quartier à la une de l’actualité la plus douteuse, associé aux agissements d’une bande de Pieds nickelés, jusqu’à l’écœurement.

Paris vaut mieux que ça. Paris se souvient d’avoir été autre chose que la tirelire du RPR, autre chose qu’un immense quartier résidentiel livré aux appétits des promoteurs. Monsieur Tibéri, vous affirmez, sur de luxueuses plaquettes imprimées aux frais du contribuable, que vous êtes soucieux de la renommée de Paris et de la qualité de notre environnement. Vous pouvez enfin atteindre ces objectifs : démissionnez ! Vous êtes injustement accusé ? Vous êtes persécuté ? Faites comme tous les ministres et les élus impliqués dans des affaires judiciaires : démissionnez de votre mandat et consacrez-vous entièrement à votre défense. Elle mérite que vous y accordiez tout votre temps. Vous reviendrez à la politique quand la justice aura reconnu votre honnêteté. D’ici là, Paris pourra souffler un peu et retrouver sa dignité.

Ce serait aussi une bonne manière de s’en aller la tête haute, sans attendre une claque électorale. Attention : quand on a enlevé les faux électeurs, il reste les vrais. Et ceux-là risquent d’être moins portés sur le vote Tibéri, de ne pas apprécier par exemple que dans votre bilan vous affichiez comme une victoire une baisse de 26 % du nombre de chômeurs dans le 5e. Personne n’imaginant que vous leur ayez trouvé du travail, on supposera qu’ils ont eux aussi dû quitter le quartier, comme tant de ménages modestes, d’étudiants. Le prix du mètre carré flambe, les agences immobilières poussent comme des champignons, le logement social et étudiant est notoirement insuffisant : le voilà votre bilan ! Ce ne sont pas trois fontaines et deux motos-crottes supplémentaires qui nous feront oublier que notre arrondissement est en train de perdre la mixité sociale qui faisait son charme de quartier populaire et universitaire.

Si les communistes du cinquième arrondissement ont décidé de s’engager dans la campagne électorale des municipales, c’est pour pointer du doigt tous les dégâts que l’argent-roi a causés dans notre quartier, pour rappeler que cette situation n’est pas irréversible et qu’une autre gestion municipale peut faire revivre ce quartier, avec des services publics vraiment publics et vraiment au service de tous, avec une politique du logement qui fasse moins ressembler le cinquième à un Disneyland touristique qu’à un quartier où il fait bon vivre. Redonner leur place aux habitants du quartier, quels que soient leurs revenus, c’est non seulement assurer la justice sociale mais c’est aussi faire revivre le tissu de proximité. Il va falloir aussi réhabiliter la démocratie locale, retrouver une transparence, une pratique de la concertation et une dignité qui nous font tant défaut aujourd’hui. Pour commencer, il est indispensable de faire vérifier les listes électorales par une autorité indépendante, pour que les prochaines élections ne soient pas une pantalonnade de plus.

On est bien loin des problèmes de monsieur Tibéri, réfugié au milieu du dernier carré des fidèles qui n’ont pas encore quitté le navire, pitoyable radeau de la Méduse où l’on ne tardera pas à s’entre-dévorer. Triste fin de règne…


 

On délocalise rue d'Ulm !

La bibliothèque de l'Institut National de Recherche pédagogique serait en partance précipitée (1ère étape septembre 2001, 2ème étape septembre 2002) pour Lyon, sur le Campus Universitaire de Lyon Gerland. Les chercheurs devraient être déplacés Boulevard Bessières. L'ENS doit occuper les locaux. Des questions sont soulevées par cette “ décision ” :

Qui a décidé ? Sur quel avis ? Au profit de qui ? Au détriment de qui ? Pourquoi tant de précipitation ?

Le personnel, exclu du projet et encore plus de la décision, est opposé à cette délocalisation précipitée. On ne délocalise pas 500 000 volumes sans impliquer les professionnels dans le projet, - l'aspect technique de ce transfert est particulièrement complexe - ; on ne délocalise pas un fonds de 500 000 volumes sans conséquences sur l'activité intellectuelle d'un secteur : la recherche pédagogique utilisatrice de ces documents est multiple, elle est faite de chercheurs professionnels, de jeunes étudiants mais aussi “ d'obscurs ” enseignants et tout ce monde vient de partout, d'Ile de France et de plus loin. Or, pour le moment, l'étoile des réseaux de communication est toujours centré sur Paris, Lyon n'est que sur une branche !

Alors que cherchent les décideurs ? Essaient-ils de saper la recherche pédagogique ?

L'activité intellectuelle mérite plus de respect et ne peut que pâtir d'une politique des choix opportunistes.

Le 25 mai 2000, le directeur de l'INRP aurait remis sa démission au ministre. Et après ?


Le PDU est à la mairie, courrez y vite avant qu’il ne file !

A Paris, comme dans les grandes agglomérations, les projets de développement des infrastructures de transport se définissent dans un Plan de Développement Urbain, dit PDU.

Le PDU de la région Ile-de-France est un document essentiel, élaboré à l’initiative de l’Etat, en collaboration avec le Syndicat des Transports Parisiens, le Conseil régional et le Conseil de Paris. Essentiel parce que ce document définit, pour les cinq ans à venir, les orientations en matière de transports collectifs, de diminution de la circulation automobile - donc de la pollution - et de développement de modes de transport moins polluants.

Le PDU, qui a été approuvé par le Conseil de Paris en septembre 1999, fait aujourd’hui l’objet - depuis le mois de juin et jusqu’au mois d’octobre 2000 - d’une enquête publique, pour être adopté à la fin de l’année.

Les résultats de l’enquête publique sont susceptibles, dit la loi, d’en modifier les orientations.

La municipalité du 5° communique bien peu sur cette enquête publique qui, pourtant, nous concerne tous.

Nous vous reparlerons à la rentrée du PDU, mais, entre temps, adressez nous vos remarques, suggestions, commentaires ou avis sur les orientations à donner au PDU.


Quinquennat : C’est au peuple de se prononcer !

Alors que la démocratie fonctionne mal en France, Chirac et Jospin prétendent régler le problème en instaurant le quinquennat. Ce faisant, ils ne feront qu’aggraver le caractère antidémocratique de la Vème république. En effet, on doit craindre un couplage des élections législatives et présidentielles qui renforcera les pouvoirs du Président de la République face à l’Assemblée. On peut également prévoir que les mandats de 10 ans seront désormais la norme (en 5 ans, les candidats pourront toujours prétendre qu’il leur a manqué du temps pour tenir leur promesses) au lieu de 7 ans. En fait, il s’agit d’un alignement sur la norme Européenne qui s’inscrit dans la marche à “ l’Europe fédérale ” ouvertement réclamée par le gouvernement allemand. Depuis 1958, le PCF refuse le régime de monarchie élective de la Vème République. Il s’est toujours prononcé pour des institutions parlementaires représentatives et pour le scrutin proportionnel, pour un septennat non renouvelable, pour l’élection du président par le parlement. Puisque la question du quinquennat est abordée, il faut qu’elle soit débattue devant le peuple souverain. C’est pourquoi les communistes du Vème se prononcent pour un référendum, et non une adoption à la hussarde par les parlementaires.



Les 15, 16 et 17 septembre prochains, les communistes du Vème vous attendent à la Fête de l’Huma avec leur stand de livres habituel. Prenez contact avec nous dès maintenant pour vous procurer la vignette et pour nous donner vos livres.