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Carburants Baissez les prix ! Depuis un an, le prix de lessence a augmenté de 20%, celui du fioul de 50 %. Les compagnies pétrolières sen donnent à cur joie : elles sentendent comme larrons en foire pour faire payer lautomobiliste et lusager du chauffage domestique. Le gouvernement a pris de premières mesures qui sont insuffisantes pour répondre aux besoins de baisse des prix des carburants pour tous les Français. Des dispositions importantes ont été annoncées concernant les transports routiers. Mais restent posés dans cette profession les problèmes de fond de la mise en concurrence sauvage par les donneurs d'ordre, des prélèvements financiers des banques, de la pression concurrentielle européenne. |
Il
nest pas juste de dire que cest en augmentant le prix de
lessence que lon fait reculer efficacement la pollution
automobile. En réalité, la voiture aujourdhui
est indispensable, pour la plupart des gens, pour le travail, comme
pour les loisirs. Prétendre les inciter à moins
lutiliser par le prix des carburants, cela peut conduire à
pénaliser gravement ceux qui ne peuvent faire autrement et
dont les ressources sont modestes. On doit mener de pair lutte
contre le racket sur les carburants et lutte pour
lenvironnement.
Cela concerne les compagnies pétrolières et lEtat.
Les compagnies pétrolières doivent
faire un effort Elles
sont toujours très promptes à répercuter la
hausse des cours du pétrole brut dans leurs prix, mais
toujours réticentes à répercuter les baisses.
Ainsi, entre janvier 1999 et avril 2000, les prix hors taxe des
carburants ont bondi de 98%. De plus, elles alimentent la
spéculation sur le marché « spot »
du pétrole à Rotterdam. Leurs
profits ont augmenté en conséquence. Ainsi, au
premier semestre 2000, le bénéfice net de
Total-Fina-Elf a progressé de 165% . Cela
fait des années que ça dure. Sur le dos des
automobilistes et sur le dos des peuples des pays producteurs de
pétrole. En effet, en prix constant, le baril de pétrole
brut payé par les compagnies aux pays de lOPEP nétait
que de 5,09 dollars en 1999 contre 9,82 dollars en 1974 ! Après
le refus d'une augmentation significative du SMIC en juillet,
comment pourrait-on comprendre que ce gouvernement de « gauche
plurielle » laisse le pouvoir d'achat se dégrader
encore à cause de l'augmentation du coût de l'essence ?
Comment
pourrait-on accepter que les baisses d'impôts bénéficient
autant aux gros salaires et aux profits de la spéculation
qu'aux petits revenus ?
Comment
pourrait-on tolérer que les actionnaires des grandes
compagnies s'enrichissent de manière spectaculaire alors que
les salariés sont tenus à une augmentation de 0,6 % ?
Faudra-t-il
toujours que les profits prennent l'ascenseur alors que les salaires
montent par l'escalier de service ? Nous
n'avons pas élu une majorité de gauche pour cela. Il
faut que ça change. Vite !