JUSTICE

pour Mumia Abu-Jamal


Les communistes du 5e arrondissement
vous appellent à vous joindre à la


manifestation du samedi 2 décembre



Les Etats-Unis – pays le plus puissant du monde – se glorifient d'être le champion des droits de l'homme, de la liberté et de la démocratie. Dans le même temps, des prisonniers se voient dénier les plus élémentaires de leurs droits. Jusqu'à l'incroyable scénario de l'élection présidentielle américaine qui fonctionne comme un révélateur de cette société.


Pour avoir contesté l'ordre établi, dénoncé les conditions d'existence faites aux pauvres, aux Noirs et aux minorités, Mumia Abu-Jamal se trouve au cœur d'une machination d'Etat. Condamné à mort, en 1982, à l'issue d'un procès truqué, il est toujours empêché de faire la preuve de son innocence.


Des pratiques barbares


Les exécutions de condamnés à mort se sont accélérées ces dernières semaines dans la perspective des élections américaines. Des Etats de l'Union – comme la Pennsylvanie – ont toujours recours à ces pratiques barbares. Le juge fédéral Yohn – républicain réélu – a pour sa part rejeté, soit pour vice de forme, soit parce qu'il les estimait “d'aucune utilité”, quatre recours déposés en faveur du journaliste noir américain.

Le premier recours argumentait sur le fait que le ministère public avait, lors du procès, usé de façon indue du passé politique de Mumia au sein du Parti des Black Panthers pour inciter le jury à voter la peine capitale. Or, dans une autre affaire, la Cour Suprême des Etats-Unis avait décidé qu'un néo-nazi ne pouvait être condamné à la peine capitale en vertu de ses opinions politiques…

Le second recours a été soumis, conjointement, en particulier par le Centre des droits humains constitutionnels, l'Association internationale des avocats démocrates, la Conférence nationale des avocats noirs, l'Association nationale des avocats, … Ici, encore, un vice de procédure a été invoqué pour rejeter cette pétition sur le principe des droits. Comment des personnes rompues, en raison de leurs activités quotidiennes, aux dédales de la justice américaine, auraient-elles pu faire preuve d'une légèreté telle qu'on leur oppose un vice de procédure ?


Privé de son droit constitutionnel à se défendre


Il y a pire encore: vingt-deux membres du parlement de Grande-Bretagne ont eux aussi déposé un recours au mois de juin dernier auprès du juge Yohn. Les parlementaires britanniques arguent du fait que Mumia Abu-Jamal a été privé de son droit constitutionnel à se défendre lui-même lors du procès de 1982, qu'un avocat commis d'office lui a été imposé, avec lequel il n'était pas d'accord et qu'il n'a pu faire appel à des assistants de son choix pour sa défense. Ce recours, plus un autre encore, faisant état de tractations “secrètes” entre le juge, le procureur et l'avocat, ont également été rejetés pour objection de procédure.

Un tel acharnement tourne à la caricature et pourrait prétendre au sommet de la dérision si la vie d'un homme qui clame son innocence n'était en jeu.


Un fort mouvement de solidarité


On sait mieux, depuis le spectacle offert au monde par l'élection du président qui doit succéder à Bill Clinton, de quoi sont capables les tenants de l'ordre établi aux Etats-Unis. L'étau se resserre encore autour de celui qui bénéficie pourtant d'un fort mouvement de solidarité par le monde.

Aux Etats-Unis, en France, en Europe et dans le monde, Mumia Abu-Jamal a, avec lui, les femmes et les hommes de cœur, des représentants des églises, des personnalités du monde politique, scientifique, des arts, de la culture et du sport… C'est pourquoi le gouvernement français et le président de la République se sont engagés à diverses reprises pour la reconnaissance de ses droits. Le Parlement européen a fait part, en de nombreuses occasions, de ses préoccupations.

Pour faire valoir ses droits à la justice, pour qu'il ait la vie sauve et un procès équitable, Mumia a aussi besoin de vous.




MANIFESTATION

samedi 2 décembre 2000, à Paris

14 heures de la place de la République

jusqu'à l'Ambassade des Etats-Unis

à l'appel du Collectif national de Solidarité


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