LA POSTE
contre toute nouvelle libéralisation
pour la défense du service public
Une nouvelle directive de la Commission européenne ouvre la voie à une libéralisation totale du secteur postal pour 2003.
Les exemples devraient pourtant inciter à la prudence. En Suède, les effets de la libéralisation ont entraîné une hausse des tarifs de 72%, une perte de 25% des emplois du secteur et de 25% du nombre des bureaux de postes sur le territoire.
Ces mesures se préparent sans la moindre transparence avec une Commission qui refuse de procéder à une évaluation publique et contradictoire des effets, pays par pays, de la directive de 1997, malgré lopinion plusieurs fois réitérée par le Parlement européen, favorable au maintien dun service public et malgré sa demande dun bilan qualitatif et quantitatif.
Nous, citoyens attachés au service public de La Poste, à son amélioration, à son développement et aux emplois qui sy rattachent, lançons un appel pour que des mesures aussi importantes pour les habitants de notre pays soient prises dans la transparence et la concertation.
Ce sont dautres principes que la libéralisation quil faut pour la France et pour lEurope. Le service public doit mieux encore répondre aux besoins des personnels et des usagers afin dassurer:
légalité de traitement pour tous quel que soit le lieu;
laccessibilité et une prestation de qualité à des prix abordables;
le maintien et le développement des bureaux de postes (modernisation et amélioration des services rendus, notamment financiers) particulièrement dans les zones rurales et les zones urbaines sensibles;
un service qui contribue au développement demplois statutaires et revalorisés;
une politique de coopération européenne entre les opérateurs historiques et les services postaux.
Tout cela suppose dassurer au service public les moyens (notamment financiers) de répondre à ses missions.